Comment rendre son modèle économique scalable ? C’est la question à laquelle beaucoup d’entrepreneurs cherchent une réponse !
Généralement, rendre scalable amène à décorréler le chiffre d’affaires des coûts de production et notamment le temps homme (donc à accentuer l’écart entre CA et coûts).
Après un article consacré à la non scalabilité, nous allons aborder quelques leviers pour passer à un modèle économique plus scalable.
Rendre scalable par la digitalisation de son activité
L’idée est simple et très répandue aujourd’hui : il s’agit d’automatiser. Concrètement, cela revient à développer des solutions digitales capables de réaliser certaines tâches fastidieuses, consommatrices de temps homme et à faible valeur ajoutée.
Digitaliser signifie d’automatiser tout ou partiellement les étapes d’un processus donné (production ou servuction).
Exemple : un expert-comptable déploie une solution digitale auprès de ses clients pour automatiser la récupération des pièces comptables justificatives et pour les associer automatiquement aux bonnes classes comptables.
Rendre scalable par la capitalisation
Certains métiers (ingénierie, service…) peuvent amener à manipuler et stocker beaucoup d’informations à valeur ajoutée. Cette capitalisation d’informations peut être liée à une thématique régulièrement traitée, créant ainsi un champ de connaissance voire d’expertise.
Il s’agit alors de valoriser économiquement cette connaissance / expertise via un modèle économique plus scalable.
Exemple : une société de conseil en informatique qui lance une verticale dédiée aux économies d’énergie.
Scalabiliser par la fidélisation
Qui dit fidélisation dit récurrence et donc scalabilité.
Il peut s’agir par exemple de migrer vers une offre sous forme d’abonnement pluriannuel. Même si les coûts de production restent identiques, les coûts commerciaux ou de relation client sont réduits, permettant ainsi des économies d’échelle.
Exemple : un service de location de matériels d’impression comprenant les consommables ainsi que la maintenance.
Être plus scalable, c’est aussi mutualiser
La mutualisation est naturelle dans certains secteurs d’activité, par exemple : dans les métiers de la formation professionnelle ou encore de l’évènementiel.
Cela consiste à partager un service / une prestation entre plusieurs clients. Les différents clients permettent de cumuler le CA pour le même effort de prestation.
La mutualisation reste à imaginer dans d’autres secteurs traditionnellement habitués à la personnalisation.
Toutes les voies en même temps
Ces stratégies sont complémentaires.
Il est donc possible de développer un actif commun permettant l’automatisation du service et qui capitalise des connaissances. Il pourrait également fidéliser les clients dans le temps.
Ex : Un équipement industriel permettant de réaliser des essais et dont l’accès est vendu sous forme d’abonnement à un ensemble de clients.
En résumé, que retenir ?
Rendre un modèle économique plus scalable n’est pas nouveau. Par exemple, la mutualisation de services est un levier très pertinent et historique dans certains domaines d’activités.
Scalabilité ne signifie pas systématiquement modèle digital sous forme « As a Service », bien que celui-ci reste le plus privilégié par les startups aujourd’hui.
Sans oublier qu’un modèle économique scalable est à dominante de coûts fixes, obligeant de ce fait la récurrence et la progression du CA.
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