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27/01/2021

Combien apporter en capital à la création d’entreprise ?

Apport en Capital à la création

Tout créateur d’entreprise se pose la question du montant de l’apport en capital au moment de la création de son entreprise.
Nous vous proposons notre retour d’expérience ainsi que les bons principes à observer sur ce sujet.

 

Qu’est-ce que l’apport en capital ?

L’apport en capital social est la première brique de la structure financière de votre entreprise: il s’agit du capital social figurant sur l’extrait Kbis.

C’est vous (et vos associés éventuellement), qui l’apportez.

Dans les états comptables, il est inscrit tout en haut des capitaux propres au passif du bilan (voir aussi notre article sur les quasi fonds-propres).

Position du capital au passif du bilan

Au moment de la création de l’entreprise, il vous est possible d’apporter du capital sous forme :

  • de cash, appelé apport en numéraire,
  • de matériels (acquis antérieurement à la création); appelés apport en nature – non cash,
  • d’immatériels (valorisation de travaux réalisés antérieurement à la création), appelés apport en industrie – non cash.

 

Quel est l’intérêt de l’apport en capital ?

L’apport en numéraire au capital est la première source de financement de votre entreprise.

Par ailleurs, il permet de faire effet de levier sur d’autres sources de financement (prêt d’honneur, aides diverses, dette).

Pour le financier, il est un indicateur révélateur de votre engagement. Il permet de jauger le risque que vous prenez pour votre propre projet.

 

Combien dois-je apporter ?

Tout va dépendre de l’ambition que vous affichez dans votre projet.

Supposons que vous envisagiez de faire une course nautique. Le montant du capital pourrait s’apparenter à la taille de votre bateau. Il serait difficile d’entendre (et très imprudent !), que vous envisagiez de faire le tour du monde sur une coquille de noix. A la moindre vaguelette, vous prendriez l’eau.

2 exemples pour bien comprendre :

Marie porte un projet innovant et affiche de l’ambition pour son projet.

Celui-ci va être consommateur de ressources. Marie doit maximiser son apport personnel pour espérer faire un effet de levier.

Elle décide d’apporter 15k€, ce qui lui permet ensuite d’activer progressivement 160k€ :

  • 40k€ de prêt d’honneur,
  • 50k€ d’aide de Bpifrance,
  • 40k€ de subvention de la collectivité,
  • et 30k€ de dette au moment du lancement commercial.

Au final, le plan de financement est à hauteur de 175k€. Elle réussit un effet de levier x11.

 

Jean porte un projet de prestation de service BtoB.

Il envisage une croissance prudente qui correspond à son marché et à son envie.

Jean créé sa société avec un capital de 5k€. Il obtient un prêt d’honneur de 5k€ auprès d’une structure Initiative France et se voit accorder rapidement un prêt bancaire de 20k€.

Au final, le plan de financement est à hauteur de 30k€. Il réussit un effet de levier x6.

 

Et si je réalise un apport en nature ou industrie, ça gonfle mon capital non ?

Vrai.

Mais il ne faut pas oublier que le sujet central à la création d’une entreprise, c’est avoir suffisamment de cash pour faire face aux dépenses à venir.

Prenons 2 exemples de sociétés en création :

  • la société Trucmuche au capital de 350k€ (dont 2k€ en numéraire et 348k€ en apport en industrie),
  • la société Tartempion au capital de 65k€ (dont 25k€ en numéraire et 40k€ en apport en industrie).

A ambitions égales, quelle est la société qui va plus facilement réussir son effet de levier financier ?

Fort probablement la société Tartempion du fait d’un apport en numéraire plus conséquent.
Si l’apport en non numéraire vient « muscler » le capital de la société Trucmuche, l’apport en numéraire primera toujours pour les partenaires financiers sollicités pour la raison évoquée plus haut : avoir du cash pour lancer la société.

 

En bref, que faut-il retenir ?

Si votre projet est ambitieux, il nécessitera une structure capitalistique importante, à commencer par votre propre apport en argent.

Si votre projet est moins ambitieux (et ce n’est pas grave !), l’apport en capital pourra être plus faible, mais l’effet de levier potentiel sera aussi plus faible.

Autre article à lire : Quel timing pour la création d’entreprise ?

 

Voir les autres articles de notre blog.

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